d’où vient l’Eutonie ?
Le mot « eutonie » est dérivé du grec ancien εὖ, « bien, beau et du latin tonus, lui-même du grec ancien « tonos » corde, tension de la corde de la lyre » et signifie littéralement en parlant du corps, la bonne tension, l’intensité et la force justes qui l’habitent, la bonne énergie qui y circule.
Choisi en 1950 par Gerda Alexander pour exprimer la recherche et la réalisation d’un état harmonieux, en adéquation avec le monde qui l’entoure est toujours d’actualité.
Un point d’équilibre est à réaliser entre le vécu intérieur (image du corps) et l’expression de soi à l’extérieur (posture, qualité du geste…) et conduira à un bien-être, un être bien, là, ici et maintenant, (au figuré) un bien fondé (fondation), une légitimité de son existence, un je (jeu) humain joyeux!
L’exploration sensorielle fine dynamise son ressenti en s’appuyant sur la capacité d’attention de la personne, stimulée par des exercices perceptifs et des inventaires dynamiques.
… La personne est invitée, par un élargissement pas à pas de sa conscience, à la découverte d’elle-même, à l’expansion de ses forces créatrices, dans son expression authentique.
« Être, c’est exister, se différencier de l’Autre, se chercher afin de se trouver. »
Elle s’ajustera au mieux alors, aux flux de la vie, non en se retirant du monde, le fuyant ou s’y perdant mais en y cultivant un lien vivant.
L’eutonie est adaptée à tout personne quelque soit sa condition physique
Au fil du temps, notre approche Eutonie dans sa recherche d’harmonie se laisse modeler par les jeux et les enjeux du temps présent: la déstabilisation des représentations, le questionnement permanent sur soi, sur les événements du monde font de nous, des êtres en quête de vérité, se questionnant sur notre capacité d’inter agir sur le comment et dans quelles marges de liberté, est-il et sera t-il possible de le faire encore ?
Au vu l’accélération du temps, vu l’interdépendance accrue aux systèmes en place (globalisation, banalisation de l’information conditionnement, manipulation…), nous observons qu’il est difficile de garder un certain équilibre d’où le désir de ralentir et de garder son sang froid Avec nos individualités exacerbées et nos personnes égocentrées, il n’est pas simple de « vivre ensemble » et de préserver nos droits fondamentaux !
Par ailleurs :
« Aujourd’hui, force est de constater qu’une majorité de personnes est en difficulté pour s’intérioriser voire s’écouter, tant la vie quotidienne et ses multiples stimulations ont tendance à éparpiller et à surcharger l’attention d’informations. Cette situation aggravée depuis les années 2000 par la consommation des ondes et des écrans coexiste cependant avec l’arrivée de différentes approches censées ramener vers le centre de soi » Christine Chautemps
L’Eutonie nous aiderait t’elle à relever certaines de nos difficultés, à construire le monde où le JE et nous peuvent co exister » ?
« Un des attraits non négligeables de l’Eutonie est qu’elle peut être pratiquée par tout le monde, quels que soient l’âge et la condition physique des personnes. Cette approche est aussi très accessible, ne demandant ni un matériel élaboré, ni forcément du temps devant soi. En revanche, en mobilisant une participation intérieure, elle demande une disponibilité à l’instant présent. Ce qui s’exprime alors s’inscrit dans la spontanéité, la non maîtrise et souvent la découverte.» Christine Chautemps
Par ses objectif, l’Eutonie va renforcer la volonté, dynamiser l’attention, alimenter la réflexion, par « l’observation élargie ». ce travail assidu va favoriser l’apaisement, le ralentissement en conduisant à un rapport plus juste à soi, à un tonus corporel modulable ainsi qu’à des qualités morales renouvelées .
Une éthique, une posture existentielle ?
C’est être authentiquement soi, assumant entièrement sa conscience d’être. Libre et Responsable, conscient d’être limité à sa propre compréhension du monde.
« Chaque être a le droit de se développer dans sa propre direction, tant qu’il ne touche pas à l’espace de l’autre, il doit avoir sa liberté … » Gerda Alexander
Aujourd’hui, pour nous, savoir écouter et pouvoir satisfaire ses besoins essentiels, avoir confiance en la vie et en sa volonté de fond nichée au cœur de soi, dans son « corps retrouvé », devient un bien précieux,à protéger de la prédation et de l’exploitation.
« Chacun peut en s’aidant de ses propres forces, mieux se comprendre lui-même, mieux comprendre autrui et le monde dans lequel il vit et, grâce à cette nouvelle compréhension, vivre une vie plus équilibrée » Dr Ernst Heftner
Tout en étant accessible à toute personne, l’Eutonie demande un certain courage car le chemin à parcourir est comme pour chacun de nous, unique; Il est à créer soi-même sans modèle, ni conditionnement, sans phénomène hypnotique induit. Il est de la capacité et de la liberté de la personne autonome et responsable, de laisser se développer son imaginaire et son autosuggestion.
« Effectivement, l’Eutonie s’adresse à la partie de l’être qui développe sa propre connaissance intérieure, en valorisant son potentiel inné et parfois oublié. Cela ne constitue donc pas un savoir qui se vérifie, se transpose à quelqu’un d’autre ni même ne s’étalonne en termes qualitatif ou quantitatif. » idem
Il est une posture naturelle, « écologique » de pouvoir d’une part, plonger en soi, s’enrichir de son sentiment d’existence et de présence à un Tout et de percer les mystères du vivant et d’en comprendre les phénomènes, d’autre part.
Regarder vers l’intérieur de soi :
A une époque où les libertés s’amenuisent, où la pensée unique s’impose, où les émotions sont exacerbées et, quand les mouvements et les gestes sont conditionnées, quoi de plus vital pour soi de pouvoir réinvestir son expérience sensorielle, retrouver son espace, se rapproprier la gestion du temps…
Aujourd’hui, la remise en cause des acquis, du passé, du futur tel qu’il est entrevu, pousse la personne à s’interroger sur elle-même, sur la pertinence des faits et des gestes, des liens qui l’unissent à sa famille, au monde. A-t-elle vraiment le choix entre se réveiller, se saisir ou ressaisir ou bien se laisser aller à l’indifférence, la violence, la soumission et de plonger dans l’abime?
Une nouvelle façon d’être
« Écoute en ton penser, ce que ta petite voix te dit! »
Le pouvoir du mental et de l’imitation involontaire des schémas sociétaux sur nos agissements et la manière dont nous interprétons la réalité se constate partout et est omniprésent : cela se remarque par exemple dans certaines expressions langagières. Nous observons qu’à notre issu beaucoup d’entre nous utilisent l’expression « je me dis que… » Que se passe t’il au juste? Croyant ouvrir à la chose, vers l’extérieur et vraiment penser quelque chose, en fait elle « se » parle à elle-même de la chose ou du monde ! Le penser est enfermé dans un mécanisme mental par une forme de réflexivité, le sujet glissant, avec une totale innocence, dans une manœuvre mentale manipulatoire.
Ce faisant, le sujet pourra aussi avoir son agir un même comportement conditionné, un « surmoi » l’auto induisant et par exemple, lui faisant faire les soldes parce que ce jour là, elle fera, inévitablement, de bonnes affaires et lui procurer quelles minutes, des jouissances éphémères ! Nous observons au fil du temps, que l’Eutonie propose une posture éthique sans modèle ni suggestion aidant la personne à s’orienter à partir d’elle-même et à pouvoir prendre ses responsabilités en actant les changements nécessaires. Nous voyons que le sujet développe, à travers la découverte de soi, d’une part un tonus juste bien pour faire, d’autre part un entendement , celui ci sachant analyser, comparer, jauger ; le sujet enrichi de son analyse, va pouvoir exercer son réel pouvoir : Nous imaginons le bon sens, la confiance en soi retrouvée nourrissant, de façon plus adaptée, les besoins fondamentaux, permettant au sujet, d’écouter ses authentiques sentiments « écoute ton cœur »!
Il nous est proposé dans la démarche eutonique de partir de soi et que « Chacun peut en s’aidant de ses propres forces, mieux se comprendre lui-même, mieux comprendre autrui et le monde dans lequel il vit et, grâce à cette nouvelle compréhension, vivre une vie plus équilibrée» Dr Ernst Heftner
Par le processus d’harmonisation eutonique, dans ce face à face, non seulement avec elle-même mais aussi avec les autres, la personne trouvera plus de moyens de se comprendre et d’apprendre de l’autre ce qui facilitera le dialogue, la collaboration, la co-création d’une image commune, facilitant la mise en commun et la concertation.
L’Eutonie, un chemin en pleine conscience
Les habitudes existent et sont nécessaires et pourtant certaines sont toxiques, ça se sait !
La personne s’habitue à avoir des maux de tête, mal au dos, pour la femme à avoir des cycles ovariens douloureux, à s’énerver, crier, râler, se plaindre etc. A quels états de tensions, de stress négatif et d’épuisement est-elle habituée, et cela souvent depuis l’enfance ? Quelles émotions la submergent ou sont enfouies ?
Le corps garde (NDR : les tensions) en mémoire, que ce soit un événement récent ou ancien, voire néonatal et parfois futur, quand il s’agit de peurs liées à l’avenir. Ce vécu marque, imprègne la posture, le caractère donc le corps physique et psychique se déploie. Chaque tension, raideur, blocage, raconte une histoire ou en créer une.
Il sera plus facile grâce à la pratique d’un tonus harmonieux et équilibré d’en ressentir ces effets sur soi et les effets collatéraux, d’avoir les moyens de sortir de ce cercle vicieux en apprenant à se libérer du connu. Nous savons aujourd’hui que beaucoup de nos comportements, jugés héréditaires ne le sont pas tant que cela et que la science actuelle en étudiant l’ADN a prouvé la plasticité du codage génétique ainsi que celle du cerveau.La pratique de l’harmonisation eutonique conduit la personne à être plus tolérante dans les concepts, à développer une volonté souple et une imagination active, améliorant le quotidien. Cela va lui donner le sentiment de s’en sortir, de réussir, d’apprivoiser les tensions, les douleurs et de relancer le mouvement.
Un nouvel art de vivre
Grâce à une écoute élargie de ses perceptions, à une réceptivité active du moment présent, son adaptation de l’individu à ses besoins deviendra plus pertinente et efficace sur les principes de base et l’éthique de la méthode.
En effet, lorsqu’un véritable processus de métamorphose est entrepris, le sens de l’écoute approfondie authentique donne à l’individu sa véritable place dans le monde – en pratique : sécurité de base et contact réel au sol et à l’espace, respect des flux vitaux, savoir et sagesse du vivant.
Concrètement l’objectif est de se poser, de s’arrêter, de s’intérioriser, d’observer son vécu corporel : ces temps de pause sont importants pour faire le point avec soi-même et permettent les adaptations ou régulations nécessaires pour se libérer et se sentir mieux.
Se rapprocher de ses besoins essentiels, laisser libre cours au mouvement instinctif et lucide, d’avoir confiance à son corps retrouvé, de son organicité instinctuelle nichée au cœur de soi, deviennent une nécessité aujourd’hui. Regarder vers l’intérieur de soi, percer certains mystères du vivant par sa propre observation, peu à peu en comprendre les phénomènes, enrichir son sentiment de la vie et sa capacité d’adaptation dans son travail, dans ses relations sont en soi une posture écologique !
A une époque où les libertés s’amenuisent, où la pensée unique s’impose, où les émotions sont exacerbées, et où les mouvements et gestes sont conditionnées, banalisant, déformant le réel, quoi de plus vital pour la personne de pouvoir revenir vers son ressenti retrouver et d’élargir son espace.
Aujourd’hui, la remise en cause des acquis, du passé, du futur tel qu’il est entrevu, pousse la personne à s’interroger sur elle-même, sur la pertinence des faits et des gestes, des liens qui l’unissent à sa famille, au monde. A-t-elle vraiment le choix entre se réveiller, se saisir ou ressaisir ou bien se laisser aller à l’indifférence, la violence, la soumission et de plonger dans l’abime?
Aujourd’hui le pouvoir du mental sur l’analyse et l’interprétation de son vécu est omniprésent dans les discours ; chacun se raisonnant et se parle ainsi « je me dis que … » ceci est un piège il y a une différence avec le « je pense que » qui d’un ressenti juste pour soi « je ressens que » la personne glisse avec une totale inconscience vers une manœuvre mentale manipulatoire personnelle. La posture eutonique peut aider à retrouver le chemin d’un penser juste, d‘un entendement qui sait se nourrir du réel et en tirer des conclusions afin que les besoins fondamentaux, le bon sens et la confiance en soi permettent d’écouter son cœur !
L’harmonisation corporelle en Eutonie invite la personne, par un élargissement pas à pas de sa conscience au quotidien, à la découverte d’elle-même, par laquelle, ses forces créatrices se libéreront petit à petit et l’appelleront à être dans son expression authentique, au plus près du réel. Elle s’ajustera alors au mieux, aux situations qui se présentent, non en se retirant du monde, le fuyant ou s’y perdant mais en y étant toujours plus, dans la mesure du possible, en inter relation permanente avec celui-ci. Aujourd’hui le « vivre ensemble » tout en étant un objectif est mis à mal par les individualités exacerbées de la personne égocentrée.
Par le processus d’harmonisation eutonique, dans ce face à face, non seulement avec elle-même mais aussi avec les autres, la personne trouvera plus de moyens de se comprendre et d’apprendre de l’autre ce qui facilitera le dialogue, la collaboration, la co-création d’une image commune, facilitant la mise en commun et la concertation.
Être pleinement là, réceptif, disponible
L’attention soutenue prodiguée par la méthode s’exerce en autonomie, dans les actes quotidiens en étant présent, tout simplement présent.
La question à se poser est « comment ?» Comment cela se passe ?
Cela s’applique à des choses simples, évidentes « Lorsque je me lève, je m’assoie, je mange…»
Un exercice pour vous qui lisez cette page : « Comment êtes-vous assis (se) là maintenant en train de parcourir ce site ? »
En fonction de ce que la personne vient de ressentir, de voir, de constater, elle peut décider d’améliorer, de modifier de changer sa posture, la hauteur de son siège, le temps passé devant l’écran, la lumière de la pièce, l’atténuation des bruits parasites.
S’exercer au « comment je me sens maintenant » influence notre énergie vitale. Des milliers de situations à explorer en sortant du temps chronos pour un temps perçu, compatible avec son propre rythme vital :
Se poser, respirer, se sentir exister en ne faisant qu’une seule chose à la fois car seul le moment présent est important, le reste n’existe plus pour quelques instants, quelques minutes. Tous nos sens peuvent s’organiser plus facilement en vue d’un but précis ; observer, écouter, sentir, se concentrer sur l’objet. Il est souhaitable alors de choisir de rester au calme pendant le repas, de conscientiser sa mastication à chaque bouchée, de rendre sa gestuelle plus présente, sa posture plus juste, son rythme de parole plus fluide, sa façon de marcher souple et dynamique …
Et puis, il y a des temps pour tout, pour s’arrêter, s’asseoir, s’allonger.
L’approche somatique un chemin différent
L’harmonisation eutonique considère l’équilibre vital énergétique faisant Un avec l’équilibre tonique et psycho tonique.
Cela implique de concevoir la nature humaine faite de quatre constituants correspondants à chacun des règnes de la nature – minéral, végétal, animal, humain – que l’on peut appeler corps pour simplifier, à savoir : le corps physique, le corps vital ou éthérique, le corps astral émotionnel et le corps du Moi (se reconnaitre comme un entité indépendante et unique) .
Tout cela correspondant en Occident aux quatre éléments, Terre-Air-Eau-Feu, quatre constituants de la vie terrestre. Notre structure est inter dépendante d’un tout : Chaque petite variation, provoque une adaptation qui se répercute telle une vague, sur l’organisme entier. . Une mauvaise organisation d’un de ces constituants entrainera la même chose sur l’ensemble
« la maladie est une énergie qui n’est pas trouver sa place !» Ceci peut se manifester par des symptômes de tout ordre du corporel au psychique L’expérience sensorielle permet de se rendre compte de la logique de cette subtile organisation.
Chemin de salutogenèse*
On peut agir en prévention par le soin énergétique, puisque la maladie est d’abord transcrite dans les corps subtils avant d’arriver dans le corps physique.
Il n’est pas nécessaire d’entrer dans un conditionnement, ni dans des suggestions, pour se libérer des tensions parasites ou des dystonies, ni d’un mal être constitutionnel !
Une situation ou un principe est choisi et l’élève s’appliquera simplement à être là et à observer ce qui se passe tout en « étant acteur » de son mouvement, de sa posture. Les principes émis par Gerda Alexander dont la recherche se poursuit sont issus des lois de la physiologie, de la bio-mécanique des systèmes vivants, des neurosciences, de la connaissance approfondie de la nature humaine.